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...nos appréhensionS... ...des clubS... ...corrige...
Pardon pour ces grossières erreurs, et pardon pour celles que je n'ai pas vu !
Je tenterai la prochaine fois de me relire avant de publier mon texte.
A jeudi.
Coatch,
Voilà que se profile notre deuxième grand rendez vous de l'année pour les Crocos... Le premier, a savoir le CROCOFOLIE fut un succès !
Voilà le temps de la GRANDE compétition... 29 à 30 coureurs fin octobre à Nants pour porter haut nos couleurs. J'en profite pour rappeler à tout le monde (MOUMOU aussi) que le maillot de course du club est obligatoire en compétition, même si l'on porte un "camel back". Il nous reste 7 semaines pour nous préparer, corriger nos défauts, gommer nos appréhension, acquérir toute la confiance dont nous aurons besoin pour aller chercher une récompense au challenge des club les plus représentés !
Et oui, il y a un challenge auquel nous nous devons de ne pas être ridicule.
Nous avons donc besoin de tes plans pour 11, 18, 42 et 70 Km.
Fait de nous des gagneurs, accompagne nous dans nos préparations, corriges nos défauts, encourrage nous.
A Jeudi,
Seb
Eh oui, c’est encore moi. Je monopolise mais ce n’est pas souvent que je m’exprime.Ci-dessous, deux liens concernant l’UTMB et la CCC. Les photos de la CCC illustrent bien mes propos. http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,4061558,00-46-heures -pour-faire-le-tour-du-mont-blanc-.html http://picasaweb.google.fr/lepine74/CCC2008 Je voudrais également mettre en avant la grande solidarité entre coureurs (j’avais tellement de choses à dire que j’en ai oubliées). Nombre de coureurs ont fait un bout de chemin ensemble, sont tombés dans les bras l’un de l’autre à l’arrivée, au bout de l’effort. Ci-dessous, une info d’un coureur (loukaoute) trouvée sur le forum du site UTMB pour illustrer mes propos : « Un grand merci à Gilles (dossard n° 1145) ! Dans la descente des Chapieux, je glisse, tombe et casse un de mes bâtons ! Au ravito impossible de me dépanner, ils n'avaient plus rien sous la main car ils avaient déjà donné le manche à balai à un concurrent précédent qui avait connu la même mésaventure. Alors je monte dans le car qui ramenait les concurrents abandonnant vers Chamonix et j'explique mon cas. Ni une, ni deux un trailer me prête sa paire de bâton, me donne son n° de dossard et on décide de se retrouver à l'arrivée ! Ayant prévu 42 h, je lui donne rdv à 12 h 30 à Chamonix.J'ai pensé souvent à lui durant la course, je l'ai remercié en pensée des dizaines et des dizaines de fois. Et je suis arrivé à Chamonix à 11 h 45, un peu en avance et il était là avec sa famille juste après la ligne ! On est tombé dans les bras l'un de l'autre ! Il avait un grand sourire ... il était aussi heureux que moi le bougre ! J'en suis pas encore revenu ! C'est la grande famille du trail ! L'esprit de cette course est magique ! Alors encore merci Gilles, merci de m'avoir permis de finir mon premier UTMB ! »
Chaque coureur qui arrive sous les ovations du public, accompagné des enfants, parfois du conjoint, me noue la gorge, provoque les mêmes émotions. Tous sont couverts de poussière. Certains courent encore bien, d’autres avancent comme ils le peuvent. Quel spectacle ! C’est très profond. Du coup, je suis moins catégorique que la veille en ce qui concerne une éventuelle future participation.16 h 30 : nous rentrons sur Dijon, avec regret en ce qui me concerne. Nous travaillons le lendemain.Ce que j’en retiens : c’est une formidable aventure qui vaut vraiment le coup d’être vécue. Je suis toujours actuellement à Chamonix, avec des images plein la tête. Je suis revenu bien plus fort dans ma tête, très zen (pour le moment). Le mental est fondamental et ça se forge. S’il n’y en a pas, aucune chance. Un coureur m’avait dit avant le départ : « Jusqu’à Champex, c’est les jambes, après, c’est la tête ». En ce qui me concerne, c’est vrai à 100%.Je remercie tous ceux qui m’ont accompagné notamment lors de quelques randos-courses. Un grand merci à Ricou qui m’a remis d’aplomb tant mentalement que physiquement, m’a prodigué des conseils judicieux. J’espère vraiment que cette course lui sourira un jour ainsi qu’à Fred. Merci au coach pour son plan d’entraînement qui a complété celui de Ricou. Merci à Philippe, Ricou et Fred pour leurs messages avant le départ. Même si je les ai eus après la course, ils m’ont vraiment fait plaisir.Mon grand regret est d’avoir vécu cette course seul, mon ami Christian n’ayant pu s’y inscrire. J’espère que l’occasion se représentera.
Le sommeil fait son apparition. Je suis content d’être au-dessus mais la descente est pénible : impossibilité (pour moi) de courir : les racines sont nombreuses, il faut parfois descendre des rochers. Je mets finalement 3 h 40 pour parcourir 16 km, il est 2 h 50. Michèle m’attend depuis plus de 2 h ! Les premières douleurs apparaissent : j’ai mal au coup de pied gauche. Je mets de la NOK (pommade anti-frottements). 20 mn après, Je repars pour Vallorcine (10 km). La montée sur Catogne (800 m de dénivelé) n’en finit pas. J’aperçois toujours les frontales de ceux qui montent au-dessus de moi. La douleur au coup de pied s’est atténuée, les jambes sont toujours impeccables. Au sommet de Catogne, je bois un thé. La descente est très pénible, je ne parviens pas à courir, le sol est trop accidenté. Je scrute sans arrêt la nuit pour apercevoir les lumières de Vallorcine. Rien. C’est long. Enfin, Vallorcine apparaît. Mais que c’est long pour y arriver ! Les lacets s’enchaînent les uns après les autres, ça n’en finit plus, il faut encore bien 30 à 45 mn pour atteindre Vallorcine. Il est 5 h 50. La nuit est bientôt terminée. Plus que ou encore (c’est selon) 17 km. Michèle est là, mécontente, car les organisateurs empêchent les accompagnants de rentrer dans la tente réservée aux coureurs. Il fait froid dehors, elle attend depuis 1 h 30 au moins. À Fontaine, 17 km ça se parcourt en 1 h 30-1 h 45 (en ce qui me concerne). Là, je compte 5 h : il reste 800 m de dénivelé positive avant d’enchaîner par 1000 m de dénivelé négative. Dans la tête, cela fait beaucoup mais je suis déterminé. Je repars vers 6 h 15. De nouvelles douleurs apparaissent : à chaque pas, ça me brûle sur le côté des deux talons et ça me lance sur le coup de pied droit. J’atteins toutefois le col des Montets (4 km, 200m de dénivelé) en 45 mn. Reste la dernière montée et pas la moindre. C’est le même type de montée que Bovine. Je monte régulièrement mais je souffre, je suis las même si ma détermination est intacte. Je voudrais être arrivé. Enfin, j’aperçois le col. J’y arrive. Eh bien, pas encore, il faut encore grimper. Trois fois de suite, je crois déboucher sur le versant de la Flégère mais ce sont des fausses alertes. Enfin, j’arrive à Tête aux Vents. Mauvaise surprise : il faut effectuer une longue traversée, légèrement descendante pour y arriver. Une pancarte indique 1 h 05 ! C’est dur. Mon podomètre indique 88 km, il ; m’a fallu 2 h 30 pour parcourir 7 à 8 km depuis Vallorcine. Encore 10. Le chemin est casse-pattes : pierriers, blocs. Je ne fais que marcher. Des chamois courent, peu effrayés, en amont du chemin. C’est toujours superbe, j’apprécie le spectacle. Les douleurs sont intenses. Je m’oblige à avoir un certain rythme malgré la douleur. Je repense à ce que Moumou a écrit après l’ultra-marin (« je garde au fond de moi la volonté de réussir cette aventure jusqu'au bout. … Je pioche et vais chercher le peu de force qu'il me reste au plus profond de moi. »). Cela m’aide. 45 mn après, j’arrive à la Flégère. Je m’assois, m’alimente. Plus que 7 km, en descente (800 m négatifs). Dans la descente, plus agréable mais pentue, de nombreux coureurs, en forme apparemment, me dépassent en courant. Chamonix, en contrebas, se rapproche. Je cours autant que je peux mais c’est un calvaire à chaque foulée. Heureusement, le chemin est emprunté par de nombreux coureurs qui nous encouragent. Enfin, le dernier kilomètre. L’émotion commence à monter. La descente se termine, je suis dans Chamonix. Nous faisons une petite boucle dans le centre-ville. La foule est immense. Les applaudissements, les encouragements fusent de toutes parts, l’émotion est à son comble, j’ai envie de pleurer. Michèle est là. Je franchis enfin la ligne d’arrivée après 23 h 47mn de course. Quel bonheur ! Je reste longtemps appuyé à la barrière. Les minutes qui suivent, je ne suis pas bien tant j’ai mal aux pieds. Je ne peux plus marcher, les muscles des jambes vont bien. Le genou ? Rien. Pas une douleur ! Après la douche, je me rends tant bien que mal chez le podologue et le kiné. J’ai une énorme ampoule sous chaque pied dont une profonde avec hématome. C’est ma faute, je n’ai pas préparé mes pieds avant la course. Je ne veux plus entendre parler de la CCC. Un bon repas me remet d’aplomb, je marche mieux mais mon pied est très enflé. Je dors quelques minutes. Je prends des nouvelles des copains engagés sur l’UTMB. Je suis très triste d’apprendre que deux d’entre eux ont abandonné. Dimanche 31 août : Pas de courbatures mais un pied droit douloureux et très enflé. Nous retrouvons Ricou et Fred à l’arrivée de l’UTMB. Jean-Paul arrive entouré de tout un fan club habillé aux couleurs du club. L’émotion est toujours aussi intense, l’envie de pleurer aussi. Nous tombons dans les bras les uns des autres. Philippe arrive à son tour. Vraiment Jean-Paul et Philippe, chapeau ! Quel mental ! Quelle ténacité !
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